Tel un poète de l’image, Christian Dupré expérimente une photographie onirique, oscillant entre figuratif et abstraction.
Avec discrétion et pudeur, il photographie sans relâche la nature, les paysages et les gens qui passent
Christian Dupré est photographe et artiste visuel suisse. Depuis plus de quarante ans, il arpente le monde, curieux de tout, en y prélevant des images. Avec discrétion et pudeur, il photographie sans relâche la nature, les paysages et les gens qui passent.Sa quête l’emmène à la rencontre de personnages qui perpétuent un savoir et une sagesse ancestrale.
Au fil de ses voyages et de ses expériences, il a résolument placé la qualité de la lumière au centre de sa technique photographique. Comme un poète de l’image, il construit ses projets photographiques avec une esthétique onirique, qui oscille parfois entre figuratif et abstraction.
Photographe autodidacte, Christian Dupré a exposé au Festival de musique sacrée de Fès au Maroc et, en Suisse, à la Galerie Ilford à Fribourg, au Tibet Museum à Gruyères, à l’Open air de photographies de Montreux avec le projet LAAO, au Festival international du film de Fribourg (FIFF), à plusieurs reprises à la Biennale Altitudes, à La Fondation du Château de Gruyères ainsi qu’au Musée d’art de d’histoire de Fribourg (MAHF). Il continue d’exposer régulièrement en Suisse et à l'étranger dans des musées, des festivals et des galeries d’art.
Il réalise de nombreux reportages pour le magazine Animan. il est le co-auteur du livre Himalaya, les royaumes secrets aux Editions Mondo (1993). Il a collaboré avec Nikon News.
Christian Dupré est membre de l'association des artistes professionnels suisse (VISARTE) et est actuellement représenté par la galerie d’art Trace-Ecart à Bulle, Suisse.
Expositions personnelles
2023
Le peuple ses arbres, exposition personnelle, Biennale Altitudes, La Part-Dieu, Suisse
2016
Tibet Museum, Gruyères, Suisse
2016
Himalaya, La Distillerie, Bulle, Suisse
2009
Biennale Altitude, Bulle, Suisse
2008
LAAO, Open air de photographies, Montreux, Suisse
2006
Fondation du Château de Gruyères, Gruyères, Suisse
2003
Galerie Ilford, Fribourg, Suisse
1999
Musée Dar Batha, Fès, Maroc
1999
Festival international du film de Fribourg (FIFF), Fribourg, Suisse
1999
Galerie Trace Ecart, Bulle, Suisse
1998
Galerie de la Cité universitaire, Neuchâtel, Suisse
1989
Galerie Ilford, Fribourg, Suisse
1988
ESG, Bulle, Suisse
1988
Club 44, La Chaux-de-Fond, Suisse
Ainsi que de nombreuses expositions en duo ou collectives dont voici les dernières
2019
Inner landscape, exposition en duo, galerie Im Gjätt, Bern, Suisse
2019
Mémoires vives, création contemporaine et patrimoine, Musée d’art de d’histoire de Fribourg (MAHF), Fribourg, Suisse
2018
Galerie Trace-Ecart, Bulle, Suisse
LE PEUPLE DES ARBRES
Le photographe Christian Dupré présente une série de photographies intitulée « Le peuple des arbres », acccompagnée par deux installations vidéo réalisées par Anne-Laure Dupré. Les images et vidéos ont été prises au Costa Rica et à Madère. Ces natures vivantes plongent l’observateur dans une forêt de symboles. Comme des mandalas, ils nous invitent à l’introspection et à l’observation. Un peu de silence et l’œil se plonge toujours plus profondément dans la jungle dense, vibrante et intense. Chacun y verra ce qu’il veut bien y voir, de ce peuple des arbres qui nous observe tapis dans l’ombre. Verdoyante, embuée de brume ou presque monochromatique, les images sont une invitation au voyage intérieur. Les photographies de Christian Dupré seront présentées dans la minéralité séculaire du cloître de la Part-Dieu, accompagnées des deux installations vidéo réalisées par Anne-Laure Dupré. “Le peuple des arbres” est une vidéo de 13 minutes composées de sons et d’images prises au Costa Rica, à Madère et en Argentine pour récréer une forêt poétique et mystérieuse. “La danse des feuilles” est un mapping vidéo de 4 minutes où les images sont projetées sur un papier artisanal incrusté d’empreintes végétales. Les photographies de Christian Dupré sont tirées avec une imprimante jet d’encre à pigment sur un papier népalais réalisé avec l’écorce d’un arbre, le lokta.
INNER LANDSCAPE
Fermez les yeux. Fermez les yeux sans cesser de voir. Il y a un monde dans cette nuit griffée de lumières. Dans cette obscurité qui grésille, il y a des paysages intérieurs. Les photographies de Christian Dupré ne cherchent pas à reproduire le visible, elles suivent les traces d’un monde évanescent. Au-delà de la réalité sensible, les images se présentent comme des souvenirs. On perçoit un éclat, des reflets, quelque chose vibre. Le tirage sur papier népalais redouble cet effet. Si bien qu’on s'interroge: est-ce encore de la photographie? N’est-ce pas autre chose? Est-ce un cliché que l’on prend? Ou l’instantané d’un monde qui se révèle spontanément? Ces paysages existent. Quelque part. Aux yeux de quelqu’un. Les vôtres peut-être.
2019 I INNER LANDSCAPE I Exposition en duo I Galerie Im Gjätt I Bern I Suisse
HIMALAYA
Depuis trente ans, Christian Dupré parcourt la chaîne himalayenne en s’attachant à sa lumière. Photographe et guide de montagne, il en a tiré des milliers d’images. Des vues subjectives qui donnent aux vastes étendues des airs de paysages intérieurs. Ses photographies ne sont pas vouées à la reproduction du visible, elles suivent les traces d’un monde évanescent. Le travail du Gruérien est marqué par la question de la figuration: que nous disent ces massifs montagneux au-delà de la réalité sensible? Il en découle des images qui poussent parfois la dissemblance jusqu’à l’illisible. Là où commencent nos propres lectures. Les photographies de Christian Dupré invitent à saisir un éclat, des reflets. Le tirage sur papier népalais redouble cet effet. Le procédé révèle des mouvements et des caractères. Les œuvres s’imprègnent ainsi de reliefs où les montagnes entremêlent leurs crinières. L’Himalaya, la demeure des neiges, le toit du monde, ses glaciers, ses lacs et ses rivières, s’offrent alors comme un terrain de rêve. On y voit l’humain dans la pierre, la pierre dans le vent, le vent dans les cheveux qui nous revient en ricanant. Comme un mystère qui fait qu’on espère.
2016 I Himalaya I Exposition solo I Galerie la Distillerie I Bulle I Suisse
L’ART ET LE BOUDDHA
Pour son travail photographique sur la statuaire rupestre, Christian Dupré s’est rendu à plusieurs reprises en Birmanie, sur le site archéologique de Po Win Taung. Un endroit constellé de temples, de chapelles creusées dans la roche qui racontent l’histoire du bouddhisme. Si les peintures de ce sanctuaire exceptionnel ont souvent été reproduites dans les livres, ses statues séculaires sont encore méconnues. Le photographe suisse s’attache à capter l’ambiance et les couleurs propres à chacun de ces temples excavés. Puisant aux sources de lumière naturelle, installant son trépied pour de longues poses, il voyage en pèlerin à travers les mille grottes du site sacré, à la rencontre de dix mille bouddhas. Dans l’objectif, les sages de pierres vibrent, ils semblent tressaillir à la manière des hommes dont on tire le portrait. La roche volcanique qui les a engendrés ronge à présent leur silhouette comme si elle voulait les reprendre en son ventre. L’activité humaine apparaît enchevêtrée à la nature.
1999 I Galerie Trace Ecart I Bulle I Suisse
UNE HEURE AU MUSEE
Enfin, le dernier projet sur lequel planche en ce moment Christian Dupré relève d’une approche plus ludique. Intitulé “Une heure au musée”, il consiste à prendre des photos dans les lieux d’exposition, au gré des envies, au fil des scènes qui s’y jouent. Partant du principe qu’après une heure le temps se fait sentir, Christian Dupré a trouvé le moyen de parcourir les lieux du savoir le cœur léger et l’œil vif. Il se donne ainsi soixante minutes pour capter la vie devant et derrière les vitrines muséographiques, l’émotion des visiteurs sous le regard des œuvres visitées.
DU CIEL
Cette réflexion sur le paysage se décline également à travers des photographies aériennes. Des vues du ciel, l’appareil rivé sur le hublot d’un avion long-courrier. L’image est ensuite travaillée dans le même ordre d’idée: brouiller les pistes et les repères, les confondre, pour mieux se perdre dans ces échappées abstraites. Face à elle, on se demande où on est. On arpente alors un paysage imaginaire.